Le Réseau de lutte contre la faim, RELUFA, a présenté le deuxième rapport de son surveillance indépendante du Processus de Kimberley au Cameroun. C’était le 3 décembre 2021 lors d’un point de presse au bureau de RELUFA à Yaoundé. Le point de presse a été organisé dans le cadre du surveillance indépendante du Processus de Kimberley avec le soutien financier du Programme d’appui à la citoyenneté active, PROCIVIS. Dans son discours de bienvenue, le coordinateur de RELUFA, Jaff Napoleon Bamenjo, a déclaré que depuis deux ans, RELUFA effectue le surveillance indépendant du Processus de Kimberley dans certaines parties des régions de l’Est et de l’Adamawa qui ont des frontières avec la RCA et que le réseau s’intéresse à tous les processus liés à la gestion des ressources naturelles.
Lors de la présentation du rapport, Christian Brice Anangue, chef de projet du projet Surveillances indépendante du Processus de Kimberley, SIPROKIM, a déclaré que le surveillance indépendante vise à amener les décideurs publics à prendre des décisions en vue de réduire la contrebande de diamants bruts et la fuite des capitaux au Cameroun. Il a ajouté qu’il avait également pour objectifs de veiller à ce qu’un Processus de Kimberley durable soit structuré dans les régions de l’Est et de l’Adamawa, que davantage d’informations sur la source des diamants bruts soient accessibles au public et que des débats sur la mise en œuvre du Processus de Kimberley aux niveaux national et international soient initiés et enrichis.
À la suite de la présentation du rapport de surveillance indépendante du système de certification du Processus de Kimberley au Cameroun, les journalistes ont soulevé des questions sur l’organisation du secteur du diamant au Cameroun et le système de registre sur des sites inexistants et remettent en question la fiabilité des données statistiques de production et la traçabilité du diamant depuis son point d’origine. Le chef de projet SIPROKIM a toutefois révélé que depuis le dernier rapport, il y a eu une nette amélioration sur le terrain.
Le rapport recommande la réalisation d’activités visant à faciliter et à encourager l’enregistrement des différents acteurs (artisans et collectionneurs) et la notification des autorisations, la révision de la loi pour permettre à d’autres ressortissants d’exercer des activités minières artisanales, en équipant les mineurs artisanaux tant en termes de connaissances que de matériaux. Il a également appelé à la mise à disposition d’un personnel de surveillance doté de moyens adéquats pour assurer des visites régulières, la sensibilisation des artisans aux défis environnementaux et à leur impact, ainsi que sur l’importance de l’éducation et du renforcement des capacités des agents responsables de la surveillance des frontières et des aéroports, y compris les agents des services répressifs et des douanes.