Le projet, Surveillance indépendante du Processus de Kimberley, SIPROKIM, a pris fin. Un atelier de clôture officiel du projet a été organisé le 8 décembre 2021 par le RELUFA. L’atelier, qui a réuni les parties prenantes du secteur minier notamment les autorités administratives sectorielles compétentes, les organisations locales et nationales de la société civile et les médias, avait pour objectif de présenter les résultats du suivi indépendant du Processus de Kimberley, de partager les expériences et les enseignements tirés de la mise en œuvre du projet et des recommandations. Le projet SIPROKIM a été financé par l’Union européenne dans le cadre du programme d’appui à la citoyenneté active (PROCIVIS).
Dans son discours d’ouverture, le coordinateur du RELUFA, Jaff Napoleon Bamenjo, a déclaré que pendant très longtemps, la production et le commerce des diamants au Cameroun étaient strictement informels, dominés principalement par le secteur artisanal. Aujourd’hui, près de 99,8 % du commerce mondial des diamants se fait dans le cadre du système de certification du Processus de Kimberley qui a débuté en 2003 dans le but d’arrêter la circulation des diamants de la guerre. Jaff Bamenjo, a déclaré que le 4 août 2012, le Cameroun a été admis en tant que pays participant au système de certification du Processus de Kimberley et que RELUFA a été invité à faire partie du comité chargé de mettre en œuvre le Processus de Kimberley au Cameroun.
Depuis lors, RELUFA a été proactif et a contribué à la réflexion sur la manière dont le Cameroun peut mettre en œuvre de manière appropriée le Processus de Kimberley et c’est pourquoi il exerce cette fonction de surveillance indépendante. Cependant, le coordinateur de RELUFA regrette qu’un défi majeur reste : Comment faire en sorte que l’extraction artisanale de diamant et son commerce suivent une traçabilité claire afin que les diamants effectivement exportés du Cameroun soient produits au Cameroun. Dans le cadre du projet SIPROKIM, le RELUFA examinent les contrôles internes à la fois à la frontière avec la RCA et dans les sites miniers artisanaux.
S’exprimant lors de l’événement, le regisseur du programme de PROCIVIS, Sorba Francois, a déclaré que l’Union européenne était préoccupée par les questions relatives aux droits de l’homme et que le Processus de Kimberley était un moyen d’examiner cette question et de mettre en place des mesures pour protéger la population. Tout en remerciant RELUFA pour sa performance louable en ce qui concerne le suivi indépendant du Processus de Kimberley, Sorba a exhorté les acteurs de la société civile à s’assurer qu’ils maîtrisent le processus.
Présentant les conclusions et les résultats du suivi indépendant, le chef de projet SIPROKIM, Christian Brice Anangue, a esquissé des recommandations : le gouvernement devrait sensibiliser sur le Processus de Kimberley et l’importance de la conformité, organiser des caravanes mobiles d’enregistrement, soutenir la formalisation des mineurs artisanaux, y compris ceux d’autres nationalités, faciliter l’accès des mineurs artisanaux aux intrants miniers et mettre en place un mécanisme pouvant contribuer à améliorer les conditions de vie des mineurs artisanaux.
L’atelier comprenait également la projection d’un film documentaire sur le suivi du Processus de Kimberley dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua. Les échanges qui ont suivi ont porté sur le Processus de Kimberley dans son ensemble et le suivi indépendant.