Vers la fin des années 80, plusieurs pays producteurs de diamants bruts sont déstabilisés par des milices ou des groupes rebelles financés grâce à l’exploitation illégale des diamants bruts. Compte tenu des crimes inhumains et dégradants, les Etats se sont accordés en 2000 à mettre en place le Système de Certification du Processus de Kimberley (SCPK), consacré par la résolution 55/56 de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour endiguer l’entrée dans les circuits officiels des diamants de « conflits »,  définis comme « des diamants bruts utilisés par les mouvements rebelles ou leurs alliés pour renverser les gouvernements légitimes ».

Suite à l’adoption du décret n° 2011/3666/PM du 2 novembre 2011 portant création, organisation et fonctionnement du système de certification du Processus de Kimberley, le Cameroun a été accepté comme participant au Processus de Kimberley en Juin 2012. Néanmoins, le Cameroun est maintenant confronté à l’un des plus grands défis auxquels l’industrie du diamant est confrontée ces dernières années, à savoir le soupçon de commerce illégal des diamants en provenance de la République centrafricaine voisine (RCA). Les régions de l’Est et de l’Adamaoua au Cameroun partagent en effet 729 km de frontières avec la République Centrafricaine qui est un grand producteur de diamants bruts, mais qui traverse un conflit armé. C’est une raison pour la société civile d’être vigilante afin que les diamants de conflits ne puissent pas inonder le circuit officiel, eu égard à la porosité des frontières qui n’est plus à démontrer.

RELUFA, une organisation de la société civile au Cameroun agissant en qualité d’observateur, veille à l’implémentation du SCPK depuis 2012 à travers une surveillance indépendante du secteur diamantifère. Avec la participation de plusieurs autres organisations de la société civile locale, des observations ont été faites sur le terrain dans le cadre du projet de surveillance indépendante du PK au Cameroun et sont à la base des recommandations formulées dans l’optique de contribuer à l’amélioration de la gouvernance de ce secteur.

Objectif

Le projet SIPROKIM voudrait contribuer à améliorer la gouvernance du secteur diamantifère et la mise en œuvre du système de certification du processus de Kimberley au Cameroun (SCPK). Cela passe par la mise en place d’une dynamique durable de surveillance du SCPK dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua où l’exploitation est déjà effective, la mise à disposition de plus d’information sur la gouvernance des diamants et l’enrichissement des débats au niveau national et international.

Période de mise en œuvre

Décembre 2019 – Décembre 2021

Groupes cible

  • OSC locales
  • Journalistes

Activités menées

  • Renforcement des capacités des OSC locales sur le PK et son suivi
  • Production d’un guide de surveillance destiné aux OSC
  • Surveillance du processus et production des rapports
  • Formulation et diffusion des recommandations auprès des décideurs publics

Quelques Résultats atteints

  • Accroissement du nombre d’OSC locales faisant le suivi du Processus de Kimberley au Cameroun
  • Accroissement du niveau de connaissances du PK et de son suivi par des OSC locales et des journalistes
  • Des propositions d’amélioration de la mise en œuvre du processus de Kimberley au Cameroun formulées 
  • Une étude de référence sur le processus de Kimberley disponible
  • Deux rapports de surveillance indépendante du processus de Kimberley pour l’année 2021 produits
  • Un Guide de surveillance du processus de Kimberley disponible

Une note politique pour l’amélioration de la gouvernance du secteur diamantifère au Cameroun proposée.

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