Depuis son lancement en 2017, LandCam s’est donné pour mission de travailler avec l’ensemble des acteurs du foncier au Cameroun pour améliorer les droits liés à la terre et aux ressources naturelles. Une part importante de nos activités se base ainsi sur une démarche collaborative, qui implique des échanges en direct et des déplacements de nos équipes « sur le terrain » : soutien à la conduite d’initiatives innovantes testées sur des sites pilotes pour améliorer la gouvernance foncière ; création d’espaces de rencontre et de dialogue entre les parties prenantes ; organisation d’ateliers pour renforcer les capacités des différents acteurs ; etc.
L’ampleur de la crise sanitaire du Coronavirus (COVID-19) qui frappe notre planète depuis le début de l’année est inédite et ne cesse de croître. En dépit des mesures préventives prises le mois dernier par le gouvernement du Cameroun, l’évolution des cas d’infection recensés dans le pays laisse craindre une propagation importante de l’épidémie, similaire à celle que l’on a pu observer ces dernières semaines dans de nombreux autres pays. En outre, la majorité des observateurs internationaux s’accordent pour dire que c’est le continent africain dans son ensemble qui court un risque particulièrement élevé de subir une catastrophe sanitaire.
Dans ce contexte, notre priorité est de préserver la santé non seulement de nos équipes, mais de l’ensemble des acteurs prenant part aux activités de LandCam. C’est la raison pour laquelle nous avons dès le 13 mars 2020 fermé les bureaux à Yaoundé du Centre pour l’Environnement et le de Développement (CED) et du Réseau de Lutte contre la Faim (RELUFA). Nous avons également suspendu l’ensemble des activités impliquant des déplacements à l’extérieur et à l’intérieur du Cameroun. Ces décisions ont été prises en conscience, compte tenu du danger élevé qui menace notre population, et conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cela ne signifie pas pour autant que LandCam s’arrête ! Les enjeux liés aux droits fonciers continuent d’être notre priorité, et nous sommes déterminés à poursuivre notre action avec vous sous d’autres formes. Les membres de nos équipes travaillent en effet à domicile, et se sont recentrés temporairement sur des tâches pouvant être accomplies dans le cadre d’un confinement strict. Ils et elles assureront ainsi pendant l’ensemble de cette période un suivi diligent des activités qui ont été « mises en pause » :
• Renforcement des capacités des communautés, des organisations de la société civile et des administrations locales dans les sites pilotes ;
• Accompagnement et préparation des dialogues entre communautés et investisseurs ;
• Suivi des plaintes relatives aux violations des droits fonciers des communautés ;
• Exercices de cartographie participative et de restitution des cartes dans les villages ;
• Suivi des actions menées par les femmes riveraines des agro-industries ;
• Poursuite de la rédaction des propositions pour la réforme foncière ;
• Organisation du dialogue parlement-gouvernement 2020 ;
• Organisation de la Semaine du Foncier 2020.
Rien n’a été annulé, rien n’a été oublié ! Ce suivi permettra de reprendre avec vous le cours de ces travaux une fois l’épidémie éradiquée et le danger définitivement écarté au Cameroun.
Dans l’intervalle, nous poursuivrons activement nos recherches et nos activités de dialogue, de plaidoyer et de communication à distance, avec une présence accrue en ligne sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) et sur notre site internet www.landcam.org, où vous pouvez retrouver l’ensemble de nos publications et actualités.
Nous restons à l’écoute pour répondre à vos questions.